50 000 personnes visitent chaque année le village de 400 habitants.
Le nom de la commune, Sauveterre, est comme une prophétie. Didier Andrieu, l’ancien maire, a choisi de conserver ce lien particulier aux matières premières dont l’Aveyron
regorge. En 2009, il a lancé la création d’un espace dédié aux artisans d’art.
Soutenir l’installation d’artisans d’art, c’est peu commun. Pourquoi avoir pris cette décision ? Sauveterre-sur-Rouergue est classé parmi les Plus Beaux Villages de France et a toujours eu une vocation artisanale. Nous recevions beaucoup de demandes d’artisans qui souhaitaient s’y installer mais nous n’avions pas de locaux à leur proposer. La communauté de communes du Pays Baraquevillois a donc décidé de répondre à cette opportunité pour créer une dynamique économique.
Comment s’est traduite votre volonté politique ?
L’idée était de mettre à disposition des ateliers, des espaces d’exposition, mais aussi des logements pour que les artisans puissent loger des stagiaires dans des conditions financières abordables. La mairie a construit un bâtiment avec huit ateliers et des espaces d’exposition. Le projet a nécessité un investissement d’1,5 millions d’euros, financé à 60% par des subventions. Parallèlement, on a créé trois appartements et l’Office départemental des HLM, deux.
Céramistes, tailleurs de pierre, maroquiniers…
Quel a été l’effet de leur installation sur votre territoire ?
Les retombées sont difficilement quantifiables. Mais le pôle artisanal participe à l’attraction touristique de Sauveterre, d’autant que la vingtaine d’artisans s’engage à laisser la porte de leur atelier ouverte aux passants. 50 000 personnes visitent chaque année le village de 400 habitants.